Plus personne n’achète ses laitues en « arrachis », c’est-à-dire en racines nues, prêtes à être replantées immédiatement. Non, nous trouvons désormais nos plants de jeunes laitues dans des petits cubes de terre compressée, des mottes. Cette technique professionnelle est désormais à la portée de tous grâce à des presse-mottes manuels aux prix très accessibles. Autre avantage : vous vous passerez d’un contenant, godet ou plaques à semis, généralement en plastique. Alors, pour pouvoir s’y mettre en toute connaissance de cause, on vous dit tout !
Présentation
Le presse-mottes (ou motteuse) manuel permet de produire des mottes de terre compressée. Outil réalisé en acier galvanisé, à piston, il permet de réaliser plusieurs mottes à la fois, manuellement et en restant debout (et oui, faut penser à son dos ! ?), en compactant le terreau en petits cubes.
Assez surprenant au premier abord, les mottes sont solides si elles sont bien réalisées, elles se tiennent et se repiquent facilement. Pour y arriver, il est nécessaire d’utiliser du terreau adapté, composé en grande partie de tourbe. Vous trouverez des recettes que vous pouvez tester mais la réussite de vos mottes dépendant tellement de la qualité du terreau utilisé que nous ne pouvons que vous conseiller de l’acheter.
Lors de la création de la motte, l’outil fabrique un trou sur le dessus de la motte qui permet de positionner la graine. Ce trou peut servir pour le semis mais aussi pour le repiquage d’une mini-motte dans une motte de plus grande taille et c’est pratique !
Les différents modèles
Plusieurs modèles existent, en fonction de la taille des mottes ou du nombre de mottes créées par l’outil. Pour les produits à destination des particuliers, il ne s’agit que d’outils manuels mais les professionnels utilisent des motteuses automatiques et électriques.
Commençons la présentation des outils proposés par La Bonne Graine, par ordre de taille de la motte. Tous ces outils sont réalisés en acier galvanisé de belle qualité, avec quelques pièces en plastique (évidement pour réalisé le trou de la graine, par exemple).
Les mini-mottes :
Douze mini-mottes de 17 mm de côté, voilà ce que vous pourrez réaliser en un tour de main avec ce premier appareil. Idéal pour les petites graines, les laitues, par exemple, que vous pourrez repiquer à leur place définitive une fois que les racines sortiront de la motte. C’est aussi le presse-motte de base pour les semis à repiquer (tomates, aubergines, poivrons, par exemple). Vous les commencerez dans ces petites mottes et les repiquerez ensuite en motte de 38 mm (possible) mais plus particulièrement en motte de 50 mm de côté (particulièrement recommandé).
Le presse-motte de 50 mm de côté :
Créant 4 mottes de 50 mm de côté, l’outil peut être équipé d’une pièce en plastique carrée de 17 mm de côté (évidement en option), qui vient en remplacement de la pièce permettant de faire le trou pour la graine. Vous pourrez ainsi repiquer votre mini-motte dans cette motte. Sinon, vous pourrez aussi créer des mottes de taille suffisante pour les « grosses » graines telles que les courgettes, courges, melons, etc. qui nécessitent plus de place pour leurs racines.
Le presse-mote de 104 mm de côté :
Gros pépère, cet outil ne fait qu’une motte à la fois, mais quelle motte ! ? Uniquement voué à recevoir des mottes de 50 mm avec son évidement intégré, il vous permettra d’obtenir de très belles mottes que vous pourrez donc laisser plus longtemps au chaud avant la plantation grâce à la quantité de terre que la motte contient. Plus de terre = plus de racines = plus gros plant !
Le presse-motte de 38 mm de côté :
Avec cet outil, on part sur la création de 5 mottes de 38 mm de côté à chaque usage. Cette taille intermédiaire est intéressante pour tous ceux qui ne souhaitent pas repiquer par la suite : la motte est assez grande pour la plupart des semis, le plant sera suffisamment fort et raciné à la transplantation et, en attendant, la motte ne prendra pas trop de place.
Avantages et inconvénients
Vous avez fait connaissance avec ces nouveaux produits, maintenant nous allons vous lister ce qui nous parait être les points positifs mais aussi ce qui nous semble poser problème. Ceci pour vous permettre de faire votre choix en toute connaissance de cause.
Les points positifs :
- économique : faire ses plants est plus économique que de les acheter, ça va de soit !
- diversité du choix variétal : il y a une plus grande offre de variétés si vous achetez en graines qu’en plants.
- travail du sol : ne pas semer directement en place permet de préparer le sol (désherbage, décompactage, etc.) avant la mise en place de la plante.
Si ces trois points sont véridiques et incontestables, ils ne sont pas propres à l’usage du presse-motte et sont les mêmes pour celui qui utilise une plaque alvéolée ou des godets.
- écologique : bien que vous puissiez ré-utiliser de nombreuses fois vos godets en plastique et que ceux-ci soient recyclables, le presse-motte vous évite totalement l’usage du plastique,
- repiquage ou rempotage facilité : si vous êtes débutant en jardinage, repiquer des jeunes plantules, qu’ils s’agissent de laitues ou de tomates, n’est pas toujours aisé. Quand on sème dans une mini-motte et qu’il suffit de la positionner dans une motte plus grosse pour la repiquer, quelle facilité !
- reprise facilitée : lorsque les racines des végétaux sortent de la motte, la lumière et l’air bloque leur développement. Il n’y a donc pas le phénomène de « chignonnage » que l’on rencontre en pots, avec des racines qui font le tour du pot. La reprise de végétation lors de l’implantation à la place définitive est donc plus rapide et la plante ne subit pas le même stress.
Les points négatifs :
- le terreau : pour faire des mottes, vous aurez besoin d’un terreau adapté, composé de tourbe et d’argile. Ce terreau sera la base de votre réussite et il n’est pas toujours facile de s’en procurer. En jardinerie, c’est très rare, il vous faudra vous diriger vers des coopératives agricoles ou des fournisseurs horticoles, si vous en avez à disposition près de chez vous.
- la technique : pour faire des mottes, il faut que votre terreau soit bien humide mais pas trop, que vous le pressiez bien, mais pas trop… Bref, il faut le coup de main ! L’expérience vous l’apportera mais vous aurez forcément à faire face à des échecs et un semis en plaque alvéolée dans du terreau spécial semis est certainement plus accessible, d’un point de vue technique.
- la mobilité des plantes : si vous devez bouger vos plants régulièrement, il sera quand même moins facile de le faire avec des mottes qu’avec des godets.
- l’identification des plants : difficile de piquer une étiquette dans une motte ou de se servir de la couleur du godet pour identifier la variété, il vous faudra faire autrement !
- l’humidité : c’est probablement le point le plus problématique. Votre motte nécessite d’être constamment humide et ne doit pas sécher. Une fois sec, même si vous la trempez dans l’eau, vous aurez bien du mal à la réhumidifier, le terreau sec devient presque hydrophobe ! Et quand vous la plantez, il faut que la terre extérieure à la motte soit aussi humide que la motte afin que les racines sortent de la motte pour s’installer. Durant ce temps d’adaptation, votre terrain doit rester très humide et très arrosé, ce qui n’est pas toujours facile. Dans des terres sèches ou très drainantes (comme des terres sableuses par exemple), il arrive souvent que le différentiel de fraicheur entre la motte et le terrain environnant soit trop important et les racines restent dans la motte. Vos plants ne profitent donc pas aussi bien et peuvent peiner.
Comme vous pouvez le voir, il existe quand même des limites à ce produit, bien que ses avantages soient nombreux. A vous de faire en fonction de vos habitudes et de votre terroir, chez La Bonne Graine nous proposons tout pour que vous puissiez y trouver votre compte !
Bonjour,
C’est bien joli, mais combien coutent vos presse mottes,
Ou trouver ou comment confecionner de terreau « specifique »?
Cordialement.
Le fait de supprimer le contenant en plastique ne suffit pas à en faire quelque chose d’écologique : la tourbe est une ressource fossile, non renouvelable et surexploitée… tant qu’on n’aura pas d’alternative, un terreau réellement écologique, cela pose problème.
(Ce qui est valable pour tous les plants dans tous les contenants, la tourbe est universellement utilisée)
Il doit y avoir moyen de remplacer la tourbe par des ingrédients renouvelables (fibre de bois ?), savez-vous s’il y a de la recherche dans ce domaine ?
Je pense que la fibre de bois n’est pas utilisée car elle créerait une faim d’azote pour le semis… Une alternative pourrait être un jeune compost de feuille. Je n’ai vu personne le tester mais peut-être qu’un agent liant style fécule de pomme de terre pourrait être ajouter pour rendre le tout plus cohésif.
Je soutiens ce commentaire car oui la tourbe est un « sol végétal » de Zone Humide qui met des siècles à se constituer.
Je me demande bien d’ailleurs où il est encore possible de détruire des tourbières en les exploitant industriellement ?
À part pour le wisky, les jardiniers « responsables » devraient la prohiber aux même titre que le plastique de pétrole…
Bonjour ,j achète du composte de déchetterie 15€ la tonne,un mélange de terreau a semis avec du composte 50l de terreau + 100l de composte tamisé et c est parti pour les mottes
Merci je vais essayer avec mon presse motte bricolé maison
Bonjour,comment commander vos produits presse mottes
Merci
Bonjour je suis intéressé pour vos presse mottes comment puis-je les recevoir
Merci
Bonjour, vous trouverez nos produits ici :
https://www.labonnegraine.com/247-presse-mottes?n=100
regardez le livre le jardin vivrier de Marie-Thé Thévard ou elle utilise ces mottes et donne une recette de terreau pour les utiliser
Est-ce facile d’utilisation ? ne faut-il pas de la poigne pour s’en servir ?