A l’image des diverses salades, il nous apparait toujours surprenant de voir en jardineries la vente de plants de choux, tant le semis est facile. Avec un peu d’anticipation, vous pourrez installer dans votre jardin une multitude de variétés de choux, avec un choix bien supérieur si vous les semez. Et vous verrez, c’est facile qu’on vous dit ! En route pour le tuto…
Le semis de chou ne nécessite pas des conditions de chaleur très spécifiques (entre 10 et 20°C), une forte chaleur ne se justifie pas, mais il faudra lui trouver un endroit protégé.
Les différentes options de semis de choux
-les semis en pleine terre : en pépinière, en terrine ou en chassis, vous pourrez semer vos graines en veillant à ne pas avoir la main trop lourde, une graine tous les 1 centimètre sera très bien car les choux ayant une bonne germination (souvent bien supérieure à 90%), il n’y aura que peu de trous sur votre rang. Dans une terre bien préparée composée en grande partie de terreau, faites un sillon avec le bout de votre doigt et disposez vos graines. Vous comblerez votre sillon (2 à 3 mm de terre fine sont bien assez) et tassez assez fortement, toujours avec votre main. Les graines doivent bien être en contact avec la terre. Arrosez suffisament pour que la terre soit humide en profondeur, comme cela vous ne devriez pas y revenir avant le levée.
-les semis en plaques alvéolées : ceux-ci sont ceux qui ont désormais notre préférence, et qui devrait avoir la vôtre si vous débutez, car vous vous économiserez le repiquage en racines nues, opération technique avec un potentiel de perte. Donc, pour semer en plaque alvéolée, commencez par vous procurer une… plaque alvéolée ! 😀 Chez La Bonne Graine, nous apprécions particulièrement celles qui sont un peu hautes, car la racine de chou plonge en profondeur et cela permet en bon enracinement. Des alvéoles de 2 cm de diamètre mini et de 4 cm de profondeur mini conviennent à nos attentes. Mettez une à deux graines par alvéole, vous éclaircirez si besoin.
Le repiquage
C’est la où ça peut se compliquer si vous débutez vraiment, sans rester insurmontable, entendons-nous bien. Mais c’est une opération essentielle car le repiquage a, à nos yeux, deux avantages majeurs :
-cela permet de renfoncer le plant. Comme vous le constaterez assez vite, sur du plant de chou, les deux premières feuilles se retrouvent assez hautes par rapport au niveau du sol. Et, avec la croissance de la plante, cela ne va pas s’améliorer. Si vous ne voulez pas que votre chou finisse par s’écraser sous son propre poids, repiquez-le en enfonçant légèrement le plant, de sorte que les deux premières feuilles soient au niveau du sol.
-cela permet de développer le chevelu, c’est-à-dire la masse de racines. Un (ou plusieurs) repiquage permet de « stresser » la plante qui émet plus de racines pour assurer sa survie. Du coup, la plante est mieux alimentée et connait une croissance supérieure. Ce point est complètement issu de notre expérience et mériterait peut être d’être validé scientifiquement. Si quelqu’un peut s’y coller ? 🙂
Comment procède-t-on ?
Si vous avez effectué vos semis en chassis ou pépinière, vous allez arracher les plants pour le replanter plus loin. Pour cela, utilisez une pelle à main pour soulever les plants. Sélectionnez les plus beaux et « habillez-les« . Cette opération consiste à les préparer en coupant légèrement la pointe des racines (toujours dans l’idée de mieux les faire ramifier) ainsi que les feuilles, que vous couperez pour les plus grandes de moitié. Soyez vigilant, ne coupez pas les feuilles du coeur de votre plant, vous le rendrez « borgne », ce qui correspondrait à supprimer la récolte, ce serait un peu bêta.
Une fois vos plants tout beaux, tout habillés, vous pouvez les installez directement à leur place définitive ou passer par l’étape « repiquage en godet ». Pour cela, vous utiliserez un terreau spécial. Remplissez à moitié vos godets, étalez les racines et remettez du terreau. Tassez gentiment sans enterrez le collet de la plante et arrosez abondamment. Installez vos godets dans un endroit ombragé pendant plusieurs jours, le temps de la reprise. Maintenez humide (mais pas détrempé) tout au long de la croissance.
Et si vous avez optez pour des plaques alvéolées, c’est encore plus simple, un repiquage dans un godet et on les laisse dans un coin abrité du jardin ou dans une petite serre froide, jusqu’à l’implantation définitive.
Certes, le repiquage en godet est une étape supplémentaire, absolument pas obligatoire, mais nous vous la conseillons, pour les raisons précédemment évoquées. En plus, cela vous permet d’installez au jardin que les plus beaux plants.
L’implantation définitive
La mise en place du plant de chou peut être un traumatisme pour le jeune transplanté, surtout si vous n’avez pas fait le passage en godet préalable. Pour mettre toutes les chances de votre côté, nous vous conseillons de créer un micro-climat favorable à la reprise de votre plant. Pour cela, apportez-leur de l’ombre et un certain confinement en apposant sur le sol des caisses ou des cagettes retournées, durant quelques jours. Cette ombre sera la bienvenue et permettra au plant de ne pas être écrasé de chaleur et lui donnera le temps de raciner afin d’affronter la dure vie du chou du jardin ! 😉
Actualisation le 24/06/2024 :
Protégez vos choux : Le filet anti-insectes à votre secours !
Malheureusement, les choux sont appréciés par de nombreux insectes nuisibles. Pour leur éviter un festin et garantir une récolte abondante, n’oubliez pas d’installer un filet anti-insectes !
Ce filet, véritable barrière protectrice, empêche les papillons, mouches et autres indésirables de s’approcher de vos plants. Facile à installer et réutilisable, il laisse passer l’air et l’eau tout en préservant vos choux des attaques. Pour cela, installez-le dès le semis ou la plantation en recouvrant entièrement les choux et veillez à bien fixer le filet au sol pour éviter toute intrusion.
Et quand viendra le temps de la récolte, si vous avez opté pour des choux spécifiques tels que le Quintal d’Alsace, le Brunswick ou le Filderkraut, peut être aurez-vous envie de fabriquer vous même votre propre choucroute ? Si c’est le cas, nous vous donnons la recette par ici, et c’est comme pour la plantation, c’est facile qu’on vous dit !
mreci pour ce tuto , j’ai encore appris quelques astuces pour réussir mes choux
Nous sommes ravis si cela a pu vous aider.
Bonjour comme pour les haricots, est-ce utile de laisser les racines des choux en place, ou vaut t’il mieux les arracher ?
Bonjour,
Les haricots verts ont la capacité de capter l’azote de l’air pour le stocker au niveau des racines, sous forme de petites billes, il est donc utile que les racines (qui sont fines et se décomposent rapidement) restent en terre.
Le chou ne fonctionnant pas ainsi, c’est beaucoup moins utile, d’autant plus que le « chevelu » de racines est dense et la tige robuste. Après, rien ne vous empêche de le faire mais vous risquez de retrouver la trace de ce chou l’année d’après, lors de la nouvelle culture, alors que les racines de haricots auront décomposé dans l’hiver.
Bonjour, je suis rassurée, c’est donc normal que les 2 premières feuilles soient sur une grande tige ? J’ai déjà semé mes choux et j’ai peur qu’ils « filent », j’ai mis une lampe (type lampe de bureau) juste au dessous… mais c’est peut être encore trop tôt ? (Je sème en plaque alvéolée, devant la fenêtre mais le temps est gris!)