On observe un phénomène grandissant, urbain par définition : le potager au balcon.
Les citadins seraient de plus en plus nombreux à vouloir cultiver leurs légumes sur leur terrasse et balcon et l’on trouve de plus en plus de variétés adaptées à ce type de culture.
Pour ne rien vous cacher, chez La Bonne Graine, cela nous laisse plutôt perplexe, sur 2 points principaux :
1- Quel est l’ampleur de ce phénomène très médiatisé et sa réalité concrète ?
Les grands semenciers ont tous lancé des programmes de sélection pour pouvoir proposer des nouvelles variétés, adaptées à ce « nouveau » mode de jardinage, espérant pouvoir aussi contrecarrer la baisse inexorable du marché amateur de la semence. Et, bien appuyé par des médias, dans l’ensemble urbain, voire parisien (le siège de Rustica est dans le 18ème arrondissement de Paris !), qui sont sensibles à ces sujets, on en entend beaucoup parler mais quid de la nature réelle du phénomène ?
2- La technicité à mettre en oeuvre pour ce genre de culture est supérieure à une culture en plein champ, et cela nous semble à l’opposé de la cible visée.
En effet, il ne nous apparait pas facile de cultiver en pots et conteneurs : le manque de terre amène une plus grande sensibilité aux coups de chaud et à un arrosage mal maitrisé peut être fatal, le besoin de la plante en nutriments induit l’usage d’engrais spécifiques qu’il faudra savoir choisir avec soin, les conditions climatiques d’un balcon (vent, réverbération, etc.) peuvent être rédhibitoires. De plus, il faudra que le jardinier s’équipe de pot et de terreau, possible mais contraignant quand on habite en appartement.
Bref, si la culture sur balcon est possible, elle n’est pas si accessible que ce que l’on souhaite nous faire croire et les novices courent droit à la désillusion s’ils n’ont pas les compétences nécessaires.
Alors, que se passera-t-il si, en plus, on leur demande de faire eux-mêmes le semis ???
Mais on y va quand même ! 🙂
Face à ce constat à priori négatif, et persuadé que l’on peut avoir tort, on se dit qu’on verra bien la réaction de nos clients et on lance en tests tout un ensemble de légumes adaptés à la culture en balcon, que l’on appellera, à tort mais pour faire plus court, les « mini-variétés ». A tort car, si souvent les fruits produits sont plus petits, les plantes les portant ne le sont pas nécessairement.
Voici la liste des variétés mises en test :
Aubergine | Type |
Blanche ronde à œufs | Mini-aubergine blanche |
Ophelia F1 | Mini-aubergine violet |
Orlando F1 | Mini-aubergine violet |
Poivron | Type |
Tangerine Dream | mini poivron rouge |
Lemon Dream | mini poivron jaune |
Balconi F1 | mini poivron rouge |
Terrazzi F1 | mini poivron jaune |
Barbados F1 | jaune |
Kobold F1 | mini poivron rouge |
Takila F1 | Snack-pepper orange |
Brandy Red F1 | Snack-pepper rouge |
Tomate | Type |
Vilma | rouge |
Venus | orange |
Aztek | jaune |
Tiny Tim | rouge |
Koralik | rouge |
Red Alert | rouge |
Maglia Rosa | cerise prune striée |
BushSteak | variété déterminée à gros fruits rouges |
Baby Boomer F1 | variété déterminée, type cerise |
Concombre-cornichon | |
Bush Champion | concombre compact |
Magnum F1 | Mini-concombre |
Iznik F1 | Mini-concombre |
Picklebush | cornichon compact |
Plus d’infos dans les mois qui suivent ! Les semis sont lancés, on envisage de produire les plantes dans deux contenants différents (un de 10 litres, l’autre de 16 litres) afin de voir comment ils réagissent et les préconisations à donner à nos clients pour une réussite maximale.
🙂 simple suggestion 🙂
pourquoi ne pas mettre un lien direct entre le nom du légume et sa page d’achat pour nous inciter à remplir notre panier ? 🙂
C’est une bonne suggestion, mais pour la plupart de ces variétés testées, elles ne sont pas encore au catalogue.
Si elles sont bonnes, elles le seront et j’intègrerai le lien.
De plus, le blog ne se veut pas prioritairement un appui commercial du site internet mais plutôt un lieu d’échange et de présentation de ce que l’on fait, à côté, qui, ne nous cachons pas, peut aider le site de vente. Mais il n’est pas fait dans ce but premier.
Bonjour,
Je cultive un potager sur une terrasse avec beaucoup d’enthousiasme ! Je ne suis pas sûre que les problèmes soient plus importants que pour la culture en pleine terre, mais ils sont effectivement très différents.
Il faut être ingénieux dans la gestion de l’espace (bacs surélevés, potager vertical, superposition des cultures…) et le climat peut effectivement être un problème (sensibilité à la sécheresse). Pour l’instant, il me paraît aussi délicat de bien gérer la succession des cultures pour que les pots ne soient jamais vides.
Par contre, comme je n’ai pas beaucoup de plantes, je peux leur apporter un soin particulier (arrosage, taille, surveillance des maladies, ravageurs). Et j’ai découvert que même sur les toits, on peut trouver une diversité d’insectes étonnante : fourmis, larves de coccinelles, pucerons, parasitoïdes…
Bien cordialement,
Nous pensons surtout que la culture en pot est plus technique que la culture en plein sol, alors que la plupart de ceux qui la pratique on souvent moins de connaissances pratiques, ce qui peut amener une déception importante !
Et les jardineries et grandes maisons semencières ont tendance à vouloir faire croire qu’il est très facile de jardiner sur balcon, ce qui n’est pas vrai, vous en conviendrez.
Mais, quelque soit les conditions de culture, récolter ses propres légumes est toujours un plaisir !